Physiopathologie du Sport
PLA et al 2019
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Robin Pla 2019 PDF-691.44 KB
International Journal of Sports Physiology and Performce
R Pla, Y Le Meur, A Aubry, J F Toussaint, P Hellard
Objectif: quantifier l'impact d'une distribution polarisée de l'intensité d'entraînement sur les performances et la fatigue chez les nageurs d'élite.
Méthodes: Vingt-deux nageurs juniors élites (12 hommes, âge = 17 ans, et 10 femmes, âge = 17 ans) ont participé à une étude d'intervention croisée sur 28 semaines comprenant des périodes d'entraînement de 2 × 6 semaines séparés par 6 semaines. Les nageurs ont été répartis au hasard dans un groupe d'entraînement pour la première période: polarisé (81% dans la zone 1, concentration sanguine de lactate, [La] b ≤ 2 mmol·L-1; 4% dans la zone 2, 2 mmol·L-1 < [La] b ≤ 4 mmol·L-1 et 15% en zone 3, [La] b> 4 mmol·L-1) ou seuil (65% / 25% / 10%). Avant et après chaque période, ils ont effectué un test de natation maximale de 100 m pour déterminer la performance, la lactatémie maximale, et un test de nage incrémental pour déterminer la vitesse correspondant à [La] b = 4 mmol.L-1 V4 mmol·L-1). Les indices de bien-être auto-déclarés ont été recueillis avec un questionnaire quotidien.
Résultats: L'entraînement polarisé a suscité une amélioration faible à modérément plus grande que l'entraînement au seuil sur une performance de 100 m (changement intra-groupe ± 90% d'intervalle de confiance: 0,97% ± 1,02% vs 0,09% ± 0,94%, respectivement) avec moins de fatigue et une meilleure qualité de récupération. Il n'y a pas eu d'effet sensible sur le sexe. Aucune différence claire n'a été observée dans les adaptations physiologiques entre les groupes.
Conclusions: Chez les nageurs juniors d'élite, une période d'entraînement polarisé de 6 semaines a induit de petites améliorations dans la performance contre la montre de 100 m et, en combinaison avec une fatigue moins perçue. Cela constitue une option viable pour les entraîneurs préparant ces cohortes de nageurs pour la compétition.